samedi 9 novembre 2013

Chers tous,
Sylvie Simon nous a quitté hier matin .

Sylvie Simon nous avait offert, lors du Festival Planète Honnête, une de ses merveilleuses conférences brassant avec élégance toute une série d'histoires afférentes au business de la santé, tout en soulignant par ailleurs son choix d'une approche essentiellement plus poétique et spirituelle de la nature. Avec son oeuvre et son coeur, elle en a réveillé des consciences !

Quelques photos de notre amie SYLVIE SIMON, cette grande dame activiste, éprise de vérité et pourfendeuse de mensonges, dont ceux impactant notre santé… et qui tout en dénonçant les trusts et lobbys de l'agro-chimie, nous a transmis quelques clés pour nous ré-appropprier notre santé, et par là-même notre vision du monde.

Merci SYLVIE ! Avec notre gratitude et notre affection, nous vous saluons de tout coeur.

L'équipe de Planète Honnête




vendredi 18 octobre 2013

Entre l'homme et l'animal, le festival.


                          La clôture de notre 4ème festival est à la fois une fin et un début. La fin d'une expérience partagée, des rencontres attendues, des moments d'intensité visuelle et émotionnelle, des temps d'apprentissage via les conférences, les voyages entre les cultures, des rires et des danses, mais surtout, de par la magie insufflée par les créateurs des documentaires qui s'impliquent dans le monde pour le rendre meilleur.
Quand notre festival se termine, une nouvelle étape commence. Celle du bilan, celle de l'évaluation de ce qui s’est passé, de ce qu'on a donné et reçu, de ce qui nous a manqué ou rempli, de tout ce que nous avons pu, ensemble, exprimer, et ce que nous voulons continuer à produire.
Produire, mot énorme, plein de sens. Voisin de consommer, et pourtant tellement loin de notre philosophie.
Nous sommes producteurs d'échanges, cultivateurs de rencontres, facilitateurs de liens entre les créateurs et les gens qui veulent connaître la réalité au-delà de ce que les medias classiques nous vendent.
Car parfois on nous propose d’acheter de la culture en boîte. De consommer de la " culture " et de " l’information ". Planète Honnête s’y refuse et de ce fait choisit avec soin ses propositions de débat, ses conférenciers ainsi que les films.
En 2013 l'animal a été le fil rouge de notre festival. Parce qu'il est la colonne vertébrale de notre monde, l'être vivant qui nous permet de vivre, qui nous permet d'exister, notre frère de vie et notre voisin depuis des millénaires. Avec lequel nous entretenons une relation ambivalente, vie et mort, amour-haine, changeante selon les époques, différente selon les cultures, magique parfois, alimentaire souvent.
Planète Honnête a voulu rendre hommage à l'animal comme entité, comme essence plus ancienne que nous. Parce que nous partageons 99 pour cent de nos gènes, parce que le rapport d'une culture avec l'animal parle de son rapport à la vie.
Pour cela nous avons invité des hommes et des femmes qui entretiennent un lien de vie avec les animaux. Lien de respect, de défense de ses droits, et la conscience que nous avons beaucoup à apprendre d'eux, et avec eux.
Comme nous l'avons entendu de la bouche de Marie-Christine Favé et Marie Claude Bomsel, deux vétérinaires qui, faisant un métier de soin, reconnaissant que nous avons beaucoup à apprendre en communicant avec la faune, mais que, pour cela, nous devons défendre leur vie.
Les espèces en danger sont une réalité que personne ne peut ignorer. Fini le cliché de croire que seulement les ours polaires ou les pandas sont concernés.
Des dizaines d’espèces disparaissent à une vitesse inquiétante. Nos deux professionnels du monde animal  nous mettent en garde contre ces "exterminations ethno-animalières", tout en nous montrant que nous avons tout à gagner en préservant leur vie.
Comme Mme Bomsel et Mme Favé, François Beiger a mis l'accent sur la communication avec les animaux comme moyen de soin. Apprendre d'eux pour pouvoir guérir. Des vétérinaires qui guérissent des animaux en défendant leur cause jusqu’aux psychanalystes qui prônent la guérison des hommes par et avec les animaux, nous sommes dans la synergie entre la faune et nous.
Pour conclure, nous avons eu la présence d’Allain Bougrain Dubourg. Cet homme, engagé depuis l’adolescence dans la défense de la faune, producteur charismatique, réalisateur et surtout ornithologue présidant la Ligue pour la Protection des Oiseaux, nous a laissé un témoignage de sa vision de la biodiversité en danger. Comme Marie Claude Bomsel, Bougrain Dubourg tire la sonnette d'alarme sur les espèces en voie de disparition et le bouleversement que cela provoquerait sur notre écosystème.
Des hommes et des femmes engagés dans le respect des animaux qui viennent partager leurs idées et leur savoir par la parole, comme les réalisateurs l'ont fait par les images.
Nous avons clos le cycle de conférences avec un travail collectif de l'équipe de Planète Honnête. Parce que nous voulons aussi dialoguer avec vous comme le font conférenciers et réalisateurs. Nous voulons vous entendre et que vous nous écoutiez dans nos implications. La conférence " L’image des animaux au cinéma ", animée par Ruben Otormin, est notre façon d’apporter notre positionnement, nos réflexions, notre créativité, mais surtout une manière de plus de nous impliquer. Comme cela a été le cas avec le documentaire  Taïga West "  de Joëlle P. Kartesz, lors du premier festival, ou la ciné-conférence sur " Le cinéma au secours de l’écologie ", lors du festival sur le cerveau.
Parole et image pour vous rencontrer.
Quoi dire des documentaires que les réalisateurs n'aient pas dit ? Des débats animés, francs et passionnés, des créateurs de films qui s’exposent à travers le choix de leur sujet. Qui s'impliquent en allant devant " la scène " à la fin de la projection. Qui s'exposent, acceptant critiques et éloges.
Papous entre deux mondes de Daniel vigne, Les Himbas font leur cinéma, de Solenn Bardet, River Rites, de Ben Russel, Pal, de Victor Vargas Villafuerte, Nana Benz, de Thomas Böltken et Sur le rivage du monde, de Sylvain L’Espérance,
nous ont montré un regard ethnique et social sur la vie, la détresse, le quotidien et la lutte pour la survie d’hommes et de femmes pas comme les autres. De l'enfant maya qui parcourt la jungle tel un écolier allant à l'école du quartier, jusqu’à la lutte pour la survie des exilés maliens, en passant par les femmes de pouvoir "reines de l’Afrique de l'ouest" nous assistons à des vies qui marquent, qui nous questionnent.
Quelques mots pour parler du film " Les Himbas font leur cinéma ", de la réalisatrice Solenn Bardet (Production Gédeon) élu par vous comme le meilleur film du festival. Vos votes ont récompensé un travail qui va au-delà du fait de filmer une culture. C’est un récit de vie, d'engagement dans la vie d'un peuple, dont la réalisatrice, Solenn Bardet, a fait sa famille.
Pour poursuivre avec les documentaires, " La possibilité d'être humain " de Thierry Kruger & Pablo Girault," Playing with the future" de Philippe Chanet , Metamorphosen " de Sebastian Mez, " La ruée vers le carbone " de Amy Miller et " La nouvelle Rupert " de Nicolas Renaud nous ont transmis des visions éclairantes et alarmantes, de par leur réalisme, quant aux dangers écologiques de la radioactivité, de l'abus des moyens de communication, de l’exploitation de la nature (digues, barrages) ou des déchets qui polluent notre planète.
Dans un autre registre thématique, Marianne Eggenberger nous a régalé avec " Beyond the Horizon ", une expérience venue des peuples premiers sur l'isolement des jeunes en pleine nature et surtout sur une rencontre avec leur "moi intérieur".
Pour finir avec les documentaires, " Borealis "de Tania Houlbert & Guillaume Temps, " Toundra Book » de  Aleksei Vakhrushev , " Mouton 2 .0"  de Antoine Costa & Florian Pourchi et " Wolfman "de Juha Suonpaa nous ont approché de l'univers animalier à travers des hommes et des femmes qui interagissent, communiquent et vivent pour et avec les animaux. Des hommes et des loups, des moutons et des rennes qui font vivre les hommes mais aussi qui se transforment en " causes " à défendre. En principes de vie, pour des raisons de survie.
Dans le respect que leurs cultures leur ont transmis, ces hommes font des animaux un symbole de leur chemin de vie.
Vos commentaires et participations aux débats ont été essentiels pour nous. Que se soit dans les salles de projection ou aux tables pendant les pauses, nous avons eu le plaisir de discuter, débattre ou simplement vous entendre le faire entre vous ainsi qu’avec les réalisateurs et conférenciers.                       
Cela remplit notre objectif : Se rencontrer, comprendre, partager et grandir.
Nous voulons continuer à le faire. Notre équipe de Planète Honnête veut continuer cette aventure. Avec vous. Avec eux, les créateurs.
Vous aussi pouvez être créateur-créatrice, à travers votre participation et votre diffusion de cet événement, un festival unique, qui transmet du sens et qui nous relie.


                                                                                       L'équipe de PH

ALLAIN  BOUGRAIN DUBOURG



"Les Himbes font leur cinéma" de Solenn Bardet , Prix du Public 2013

"Papous entre deux mondes" de Daniel Vigne



lundi 16 septembre 2013

mercredi 11 septembre 2013



Le festival Planète Honnête à ouvert ses portes!


mercredi 7 août 2013

Nana Benz Film en avant-première au Festival Planète Honnête!

Nana Benz, film en Avant-Première au festival International Planète Honnête,
le vendredi 7 septembre en plein air, sous les étoiles. A ne pas manquer !

Les Nana Benz, ces « reines » de l’Afrique de l’Ouest, roulaient en mercedes, tenaient les rênes du commerce, et ont construit des empires. Perçues comme des femmes aux pouvoirs surnaturels,  elles ont influencé l’histoire du Togo.

dimanche 14 juillet 2013

Les films animaliers comme vecteur d'une conscience écologique


  
               La fin du XXème siècle est  marquée par une réelle prise de conscience de la nécessité de protéger notre monde de nous-mêmes.
La première moitié de ce siècle a démontré notre capacité à dévaster le monde dans lequel nous vivons : deux guerres destructrices comme jamais auparavant, une forêt amazonienne en voie de disparition, la banquise polaire partant à la dérive et des centaines d'espèces animales perdues en quelques décennies. Tout cela a mis en évidence le terrifiant pouvoir de nuisance de l'être humain.
Les animaux nous répondent par la voie des maladies : vache folle et grippe aviaire sont deux exemples de ce qu'on "récolte" de nos rapports  avec l'animal quand on joue à l'apprenti sorcier avec la nature.
De fait, c'est par le biais des conséquences subies que  la pédagogie écologiste se développe. Aux maladies dues aux animaux que nous rendons malades, nous ajoutons des dérèglements climatiques et des microclimats ou la destruction d'écosystèmes à des fins commerciales. Tout cela provoque autant de dégâts dans la flore que dans la faune. Une conscience nouvelle naît de ces maux que nous nous infligeons.
Notre prétendue supériorité nous place au sommet de la hiérarchie dans la nature et entraîne un abus de pouvoir qui nous éloigne de la parenté darwinienne ou même, tout simplement, de la cohabitation harmonieuse avec la nature pratiquée par les peuples premiers.
Depuis trente ans environ, scientifiques, artistes et associations écologistes dénoncent l'autodestruction humaine à travers les dérives de la destruction des espèces animales et de la nature. Au début, ces défenseurs de l'écosystème étaient vus comme des "annonceurs de l'apocalypse" ou des "militants des causes perdues". A la fin des années 70, on regardait avec sympathie, mais sans les croire, les défenseurs des baleines et des phoques, les combattants des forêts enchaînés aux arbres, les militants couchés sur les voies des trains acheminant des déchets radioactifs, les associations régionales demandant la protection des ours et des loups.
Aujourd'hui, les associations animalières sont soutenues au plan scientifique et financier, et sont devenues crédibles  ;  les êtres humains entendent et prennent conscience du danger que serait la disparition de nos "amies les bêtes", comme notre orgueil de "bipède pensant" nous plaît à les nommer.
Le cinéma, aujourd'hui, est également entré dans la danse de la défense des animaux.
Il y a un demi siècle, l'animal avait le beau rôle dans les dessins animés ou jouait les figurants dans les westerns. L'animal était soit le méchant que le héros se chargeait de maîtriser, soit, plus exceptionnellement, le héros copain des enfants montrant des talents "humains" (courage, bravoure, tendresse), fruits de l'amour et de l'obéissance à son maître
Le film animalier vient donner "la parole" à l'animal en allant dans son univers.
Deux types de documentaires existent aujourd'hui sur nos écrans : la docu-fiction, des films qui séduisent parce qu'ils sont présentés comme des fictions animalières, des histoires de vie plutôt que des documentaires traditionnels. Et les documentaires animaliers rigoureux, parfois moins attirants, mais plus fidèles dans leur représentation de la faune réelle.
                                                                                         
( Suite )...........
Le documentaire animalier informe, conscientise, cherche à montrer la réalité des animaux sans détour. Dans sa sauvagerie, par nécessité de survie, et dans sa force de vie. La docufiction animalière essaie inconsciemment de nous rapprocher des animaux en les faisant vivre, sentir et souffrir "comme des humains". Les histoires sont belles esthétiquement, avec un début, un milieu et une fin digne d'un feuilleton de télévision. Avec un ou plusieurs personnages centraux, des " figurants ", parfois des « méchants ». Il est évident que tourner avec des acteurs qui ont des griffes, mâchoires à faire blêmir et peu de patience nécessite plus de travail, patience et ruse technique que de rester dans l'objectivité panoramique et contemplative de la description de l'animal dans son environnement naturel. De là le fait que la docufiction animalière est moins fréquente que le documentaire pur. De "Microcosmos", pionnier entre autres du documentaire animalier, à "Félins" on voit la "patte" des vétérinaires,  biologistes, ethnologues, éthologues  et différents scientifiques derrière le travail cinématographique, un mariage "payant" à tous les égards. Surtout au vu de la lenteur que nécessite un documentaire (à la différence de la fiction humaine) pour pouvoir voir la lumière (des écrans). Un précurseur de cela était Jacques-Yves Cousteau : avec son "Monde du silence" le commandant a gagné la reconnaissance publique, le soutien de plusieurs associations et par la même occasion des prix à Cannes et l'Oscar aux U.S.A. La violence de certaines scènes fait partie des différences avec la docufiction animalière qui essaie de toucher les humains dans leur sensibilité plutôt que de les conscientiser par le choc de la réalité (hélas, juste) des dérapages humains. Massacres, exploitations, déformations génétiques sont présentes dans certains documentaires. Mais, si nous parlons des documentaires à grand budget comme ceux tels que "Un jour sur terre", "Océans” “La famille Suricate", "La marche de l'empereur", "La planète bleue" ou "Le peuple migrateur" on voit chez Perrin, Honeyborne ou Jacquet un réel désir de montrer la beauté de l'animal pour sensibiliser le public de manière à le concerner dans sa protection.
La beauté esthétique comme arme de prise de conscience plutôt que la culpabilisation par des images réelles, certes, mais terribles.
La docu-fiction animalière utilise souvent des animaux dressés. Bart, est un des ours le plus célèbres du cinéma documentaire et en général. Il a joué dans 35 films, entre autres (évidemment) « l'Ours » de Jean-Jacques Annaud.
La docu-fiction doit avoir recours aux images faites en "laboratoire" (zoo, studio, etc.) autant qu'aux animaux apprivoisés qu'on fait semblant de mettre dans un espace naturel.
Il s'agit de donner l'illusion d'une nature sauvage et de réalisme pour toucher le public. Ainsi, dans la docu-fiction animalière "La citadelle assiégée" ; le réalisateur P. Calderon a dû faire construire une fourmilière à l'intérieur des studios pour jouer et filmer le combat des fourmis qui envahissent la citadelle.
Techniciens et biologistes ont travaillé d'arrache-pied pour créer des morceaux de termitière  donner envie aux termites de terminer le travail et de s'installer en plein centre du plateau.
Pour finir, n'oublions pas que le but d'un film est aussi de divertir. Donc, trois facteurs sont nécessaires pour assurer le succès d'un documentaire animalier : la beauté esthétique, la puissance affective des images et la surprise de certaines scènes qui  montrent des animaux proches de nous, les humains.
Dans notre prochain numéro, nous nous proposons de vous parler des autres facettes de la vie animalière et de leurs rapports avec le cinéma. Par exemple, le dressage des animaux dans le cinéma et la publicité.
A bientôt                                     
L'équipe de Planète Honnête                                                  


                                                                                        

samedi 13 juillet 2013

AVANT- PROGRAMME DU FESTIVAL 2013


Un festival d'images et de sens, unique en son genre.

L’association PLANÈTE HONNÊTE organise la 4ème édition de son festival International de films et rencontres, du 5 au 8 septembre 2013 à Cadenet (Vaucluse-84).
Focus sur les animaux "Vivre avec les Animaux. L’âme animale."
Projections de documentaires inédits, sur le monde animal, la biodiversité et les Peuples Premiers, venant du monde entier, en avant-première nationale et débats avec leur réalisateur. Rencontres et conférences de spécialistes du monde animal.

Interventions programmées :

       Dr Marie-Claude BOMSEL, vétérinaire, sur la faune sauvage en danger.
« qui aura sa place dans l'arche de Noé du futur ?
Tour d'horizon à travers 5 espèces de mammifères emblématiques :
-       Eléphants, fauves, grands singes, ours blancs et loups.

- Jocelyne PORCHER, chercheur à l’INRA, sur une alternative à l’élevage industriel. 

- François BEIGER, zoothérapeute, sur la thérapie assistée par l’animal, notamment avec les enfants.

- Allain BOUGRAIN-DUBOURG, journaliste animalier, président de la LPO,
 sur le thème de la biodiversité et la condition animale.

- Ruben OTORMIN, psychologue cinéphile et membre actif de Planète honnête, clôturera ce cycle de conférences par une intervention sur l’image des animaux au cinéma, avec extraits de films.


Venez voir, écouter, penser, débattre de notre relation vitale au monde animal et à la biodiversité.

Infos pratiques :
Le festival ouvrira ses portes le Jeudi 5 septembre à 19h,
les vendredi 6 et samedi 7 septembre de 10h30  à 23 h
et le dimanche 8 septembre de 10 h30 à 22h00.
Parking. Restauration bio sur place. Adhésion à l’Association : 10€ .
www.planetehonnete.org