La troisième édition, estivale, du Festival Planète Honnête est terminée, et avec elle, voici venu le temps des bilans pour festivaliers et organisateurs. Avec le fil rouge d'une thématique, qui pour la troisième fois, nous touche, nous l’équipe du festival, et vous touche, vous tous. Fil rouge du festival, la femme et le féminin, l'écologie et l'éco-féminin. Femmes qui se battent pour ne pas être battues, aidées par des insoumises (" Les Super Mémés ", les " Pink Saris ") dans un contexte culturel qui trouve normale la soumission via la violence, la domination masculine, voire l'esclavage. Le combat, ainsi, n'est pas contre l'homme, comme certains mouvements paraissent l'affirmer, sinon contre une mentalité machiste. Le combat des Vandana Shiva, Véronique Jannot ou Fatma Bouvet se situe dans la réaffirmation de la puissance féminine pour l'égalité des droits avec l'homme. Main dans la main pour la terre, et pas poing contre poing. Sinon notre Terre continuerait à subir les conséquences de la désunion de ses enfants.
Ainsi va le festival, vivier de rencontres transversales, propices à la transmission de connaissance.
Temps des femmes qui cherchent un foyer et une place dans le monde. Des "Desesperate Housewifes" comme le disait avec humour une festivalière américaine en sortant de la projection du film " Vous êtes servi ". Des "women in chains" comme le déplorait cette autre femme anglaise, face à la solitude dévastatrice de ces petites filles mariées de force. Femmes brésiliennes sans hommes, qui continuent à dire leur joie de vivre, malgré l'aridité de leur vie. Femmes d'Italie dont " La vita trema ", (la vie tremble), sous le poids de décennies de censure et de sexisme politico-social. Femmes du monde entier qui mettent en oeuvre l'écoféminisme pour prendre une place plus active dans le monde : pour elles-mêmes et pour eux aussi.
Avec leurs outils, et pas avec des armes, comme le croient les hommes de pouvoir. Avec la musique comme outil, comme les " Calamity Janes " qui nous ont régalé-es, à la tombée de la nuit. Ou " Les Poulettes " _ mot péjoratif vis à vis d'une femme _ qui devient alors festif dans la bouche de ces chanteuses qui nous ont accompagné-es le dernier soir. Femmes d'ici et d’ailleurs. Femmes qui ne sont pas enchainées, mais au contraire, qui ont construit une chaîne solide, comme c'est le cas de toutes les femmes qui ont pris part à l'organisation du festival. Le fil rouge devient aussi celui de ces Femmes-organisatrices qui ont montré la voie du travail accompli ensemble et pour les autres, avec joie, cohérence et détermination, dans la conscience de l'enjeu de ce qui se transmet, tout au long du festival Planète Honnête.
Notre but, au fil du festival, est abouti. L'homme et la femme ensemble pour la Terre et pour un monde meilleur. D'une manière différente, certes. Mais ensemble et en conscience, c'est cela qui compte pour nous tous et toutes.