jeudi 1 octobre 2009

Avec cette deuxième édition le Festival Planète Honnête est devenu le rendez-vous incontournable des amis de la planète et des Peuples Premiers.

David Lynch en vidéo-conférence le 17/09/09

L'équipe de PLANÈTE HONNÊTE et ses bénévoles remercient les quelques 1700 personnes qui nous ont rejoint pendant les quatre jours de cette deuxième édition du festival, bravant ensemble les intempéries d'équinoxe … pour venir assister aux projections de documentaires percutants, en lien avec le sort de la planète, et de sa biodiversité, vue à travers le regard des Peuples Premiers, ainsi que celui de nos paysans et penseurs ! Des films _ souvent en avant-première nationale_ tels que "Colors at the end of the world", "Children of the Amazon", ou "Mémère Métisse" se sont fait l'écho des problématiques à la fois écologiques et humaines omniprésentes sur tous les continents, tout en montrant une richesse d'expressions cinématographiques. L'an dernier, nous avions lancé un mouvement écologique et cinéphile avec le documentaire "Nos enfants nous accuseront" de Jean-Paul Jaud ; cette année, le film canadien "Ce qu'il reste de nous", ou le documentaire argentin "Colors at the end of the world" pourraient aussi bénéficier d'un courant qui les porte jusque dans les salles de cinéma.

La thématique choisie pour cette année, " le cerveau, notre intelligence au service de la planète ", a réuni, dans une synergie constructive, des intervenants complémentaires comme Stéphane Audran, Pierre Rabhi, Jeremy Narby, et d'autres. Ainsi avons-nous pu mesurer nos responsabilités écologiques, en redécouvrant les leçons des Peuples Premiers, des cultures traditionnelles (cf le témoignage du jeune autochtone Innu, Tshiuetin Vollant), et de l'intelligence dans la nature. Sans oublier l'exceptionnelle video-conférence de David Lynch sur "méditation et créativité", en direct de Los Angeles à Cadenet… Nous avons aussi abordé le cerveau dans son versant cognitif avec les problématiques liées au langage, mais aussi aux dépendances modernes, ainsi qu'aux manipulations médiatiques, grâce aux apports respectifs de François Bégaudeau, Ruben Otormin, et Judith Bernard. Chacun-e a fait le constat d'un monde en déséquilibre, dysfonctionnel, mais aussi avide de sens, puis a témoigné de la nécessité vitale d'évoluer dans nos mentalités et notre relation au monde et aux autres.

Après avoir vécu ce vivier d'échanges au sein du site du Festival Planète Honnête, dédié au respect de la nature et à l'expression artistique, dans une atmosphère de bienveillance, il devenait perceptible que quelquechose était en train de germer, de l'ordre de l'ouverture au changement. Certaines propositions d'intervenants et de festivaliers se sont avérées très généreuses : cadeaux, dons, offres pour l'année prochaine. Nombre d'entre vous sont repartis des étoiles pleins les yeux, la conscience affûtée… et le coeur réchauffé.

Et demain, comment mettre en pratique cette puissance d'images et de paroles qui ont nourri d'espoir et de connaissance nos esprits en quête d'un monde meilleur sur notre planète ? _ En nous rappelant le propos de ce chef Apache, Eskeltsetle, qui, exilé sur ses terres dévastées, s'exprimait ainsi :

"NOUS LES APACHES, NOUS NE CROYONS PAS QUE LE MONDE DURERA ÉTERNELLEMENT. NOUS PENSONS QUE LES ROCHERS ET LES MONTAGNES SONT LÀ POUR LONGTEMPS, MAIS QU'EUX-MÊMES FINIRONT PAR DISPARAÎTRE. ET QUAND TOUT AURA DISPARU, LES ROCHERS, LES MONTAGNES, LES APACHES ET L'HOMME BLANC, QUE RESTERA-T-IL ?

CE QU'IL RESTERA, CE SONT NOS ACTES."


Credit photos Cathy Perruche.