mardi 26 avril 2011

La Bolivie accorde à la nature des droits, comme pour l’homme

BOLIVIE — La Ley de Derechos de la Madre Tierra (La Loi de la Terre Mère) est la nouvelle loi adoptée par le gouvernement d’Evo Morales. Celle-ci, qui a la particularité d’être la première du genre, accorde à la nature des droits, comme pour l’homme.

La Ley de Derechos de la Madre Tierra vise à encourager une modification majeur des comportements envers l’environnement. Une série de nouveaux droits ont été établis pour la nature : le droit à la vie, le droit à l’eau et à l’air pur, le droit à la réparation des moyens de subsistance affectés par les activités de l’homme et le droit d’être exempt de toute pollution.

La Bolivie est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud et voit ses populations rurales souffrir de la pauvreté des récoltes agricoles, principalement dûe aux aléas climatiques comme les inondations et les sécheresses. Les températures dans ce pays devraient atteindre une évolution de 4°c au cours des 100 prochaines années, tandis que la plupart de ses glaciers sont susceptibles de fondre d’ici les 20 prochaines années.

Sous la présidence d’Evo Morales, le gouvernement bolivien mettra en place un ministère de la Terre Mère et s’engage à donner aux collectivités le pouvoir de surveiller et de contrôler les industries et les entreprises qui porteraient atteinte à l’environnement.

La croyance est que les entités industrielles peuvent apprendre des traditions des populations autochtones qui ont un profond respect pour l’environnement, au travers de la notion de « Pachamama » ou l’entité spirituelle semblable à la Terre Mère.

Il n’est pas clair à ce stade comment la législation quelque peu abstraite sera mis en œuvre. L’Etat devra veiller à un équilibre entre les droits de la nature et la réglementation des industries, comme l’exploitation minière qui contribuent à une part importante du PIB du pays en rapportant quelques 500 millions de dollars par an.

Source; Ecologie.tv

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