lundi 16 septembre 2013

mercredi 11 septembre 2013



Le festival Planète Honnête à ouvert ses portes!


mercredi 7 août 2013

Nana Benz Film en avant-première au Festival Planète Honnête!

Nana Benz, film en Avant-Première au festival International Planète Honnête,
le vendredi 7 septembre en plein air, sous les étoiles. A ne pas manquer !

Les Nana Benz, ces « reines » de l’Afrique de l’Ouest, roulaient en mercedes, tenaient les rênes du commerce, et ont construit des empires. Perçues comme des femmes aux pouvoirs surnaturels,  elles ont influencé l’histoire du Togo.

dimanche 14 juillet 2013

Les films animaliers comme vecteur d'une conscience écologique


  
               La fin du XXème siècle est  marquée par une réelle prise de conscience de la nécessité de protéger notre monde de nous-mêmes.
La première moitié de ce siècle a démontré notre capacité à dévaster le monde dans lequel nous vivons : deux guerres destructrices comme jamais auparavant, une forêt amazonienne en voie de disparition, la banquise polaire partant à la dérive et des centaines d'espèces animales perdues en quelques décennies. Tout cela a mis en évidence le terrifiant pouvoir de nuisance de l'être humain.
Les animaux nous répondent par la voie des maladies : vache folle et grippe aviaire sont deux exemples de ce qu'on "récolte" de nos rapports  avec l'animal quand on joue à l'apprenti sorcier avec la nature.
De fait, c'est par le biais des conséquences subies que  la pédagogie écologiste se développe. Aux maladies dues aux animaux que nous rendons malades, nous ajoutons des dérèglements climatiques et des microclimats ou la destruction d'écosystèmes à des fins commerciales. Tout cela provoque autant de dégâts dans la flore que dans la faune. Une conscience nouvelle naît de ces maux que nous nous infligeons.
Notre prétendue supériorité nous place au sommet de la hiérarchie dans la nature et entraîne un abus de pouvoir qui nous éloigne de la parenté darwinienne ou même, tout simplement, de la cohabitation harmonieuse avec la nature pratiquée par les peuples premiers.
Depuis trente ans environ, scientifiques, artistes et associations écologistes dénoncent l'autodestruction humaine à travers les dérives de la destruction des espèces animales et de la nature. Au début, ces défenseurs de l'écosystème étaient vus comme des "annonceurs de l'apocalypse" ou des "militants des causes perdues". A la fin des années 70, on regardait avec sympathie, mais sans les croire, les défenseurs des baleines et des phoques, les combattants des forêts enchaînés aux arbres, les militants couchés sur les voies des trains acheminant des déchets radioactifs, les associations régionales demandant la protection des ours et des loups.
Aujourd'hui, les associations animalières sont soutenues au plan scientifique et financier, et sont devenues crédibles  ;  les êtres humains entendent et prennent conscience du danger que serait la disparition de nos "amies les bêtes", comme notre orgueil de "bipède pensant" nous plaît à les nommer.
Le cinéma, aujourd'hui, est également entré dans la danse de la défense des animaux.
Il y a un demi siècle, l'animal avait le beau rôle dans les dessins animés ou jouait les figurants dans les westerns. L'animal était soit le méchant que le héros se chargeait de maîtriser, soit, plus exceptionnellement, le héros copain des enfants montrant des talents "humains" (courage, bravoure, tendresse), fruits de l'amour et de l'obéissance à son maître
Le film animalier vient donner "la parole" à l'animal en allant dans son univers.
Deux types de documentaires existent aujourd'hui sur nos écrans : la docu-fiction, des films qui séduisent parce qu'ils sont présentés comme des fictions animalières, des histoires de vie plutôt que des documentaires traditionnels. Et les documentaires animaliers rigoureux, parfois moins attirants, mais plus fidèles dans leur représentation de la faune réelle.
                                                                                         
( Suite )...........
Le documentaire animalier informe, conscientise, cherche à montrer la réalité des animaux sans détour. Dans sa sauvagerie, par nécessité de survie, et dans sa force de vie. La docufiction animalière essaie inconsciemment de nous rapprocher des animaux en les faisant vivre, sentir et souffrir "comme des humains". Les histoires sont belles esthétiquement, avec un début, un milieu et une fin digne d'un feuilleton de télévision. Avec un ou plusieurs personnages centraux, des " figurants ", parfois des « méchants ». Il est évident que tourner avec des acteurs qui ont des griffes, mâchoires à faire blêmir et peu de patience nécessite plus de travail, patience et ruse technique que de rester dans l'objectivité panoramique et contemplative de la description de l'animal dans son environnement naturel. De là le fait que la docufiction animalière est moins fréquente que le documentaire pur. De "Microcosmos", pionnier entre autres du documentaire animalier, à "Félins" on voit la "patte" des vétérinaires,  biologistes, ethnologues, éthologues  et différents scientifiques derrière le travail cinématographique, un mariage "payant" à tous les égards. Surtout au vu de la lenteur que nécessite un documentaire (à la différence de la fiction humaine) pour pouvoir voir la lumière (des écrans). Un précurseur de cela était Jacques-Yves Cousteau : avec son "Monde du silence" le commandant a gagné la reconnaissance publique, le soutien de plusieurs associations et par la même occasion des prix à Cannes et l'Oscar aux U.S.A. La violence de certaines scènes fait partie des différences avec la docufiction animalière qui essaie de toucher les humains dans leur sensibilité plutôt que de les conscientiser par le choc de la réalité (hélas, juste) des dérapages humains. Massacres, exploitations, déformations génétiques sont présentes dans certains documentaires. Mais, si nous parlons des documentaires à grand budget comme ceux tels que "Un jour sur terre", "Océans” “La famille Suricate", "La marche de l'empereur", "La planète bleue" ou "Le peuple migrateur" on voit chez Perrin, Honeyborne ou Jacquet un réel désir de montrer la beauté de l'animal pour sensibiliser le public de manière à le concerner dans sa protection.
La beauté esthétique comme arme de prise de conscience plutôt que la culpabilisation par des images réelles, certes, mais terribles.
La docu-fiction animalière utilise souvent des animaux dressés. Bart, est un des ours le plus célèbres du cinéma documentaire et en général. Il a joué dans 35 films, entre autres (évidemment) « l'Ours » de Jean-Jacques Annaud.
La docu-fiction doit avoir recours aux images faites en "laboratoire" (zoo, studio, etc.) autant qu'aux animaux apprivoisés qu'on fait semblant de mettre dans un espace naturel.
Il s'agit de donner l'illusion d'une nature sauvage et de réalisme pour toucher le public. Ainsi, dans la docu-fiction animalière "La citadelle assiégée" ; le réalisateur P. Calderon a dû faire construire une fourmilière à l'intérieur des studios pour jouer et filmer le combat des fourmis qui envahissent la citadelle.
Techniciens et biologistes ont travaillé d'arrache-pied pour créer des morceaux de termitière  donner envie aux termites de terminer le travail et de s'installer en plein centre du plateau.
Pour finir, n'oublions pas que le but d'un film est aussi de divertir. Donc, trois facteurs sont nécessaires pour assurer le succès d'un documentaire animalier : la beauté esthétique, la puissance affective des images et la surprise de certaines scènes qui  montrent des animaux proches de nous, les humains.
Dans notre prochain numéro, nous nous proposons de vous parler des autres facettes de la vie animalière et de leurs rapports avec le cinéma. Par exemple, le dressage des animaux dans le cinéma et la publicité.
A bientôt                                     
L'équipe de Planète Honnête                                                  


                                                                                        

samedi 13 juillet 2013

AVANT- PROGRAMME DU FESTIVAL 2013


Un festival d'images et de sens, unique en son genre.

L’association PLANÈTE HONNÊTE organise la 4ème édition de son festival International de films et rencontres, du 5 au 8 septembre 2013 à Cadenet (Vaucluse-84).
Focus sur les animaux "Vivre avec les Animaux. L’âme animale."
Projections de documentaires inédits, sur le monde animal, la biodiversité et les Peuples Premiers, venant du monde entier, en avant-première nationale et débats avec leur réalisateur. Rencontres et conférences de spécialistes du monde animal.

Interventions programmées :

       Dr Marie-Claude BOMSEL, vétérinaire, sur la faune sauvage en danger.
« qui aura sa place dans l'arche de Noé du futur ?
Tour d'horizon à travers 5 espèces de mammifères emblématiques :
-       Eléphants, fauves, grands singes, ours blancs et loups.

- Jocelyne PORCHER, chercheur à l’INRA, sur une alternative à l’élevage industriel. 

- François BEIGER, zoothérapeute, sur la thérapie assistée par l’animal, notamment avec les enfants.

- Allain BOUGRAIN-DUBOURG, journaliste animalier, président de la LPO,
 sur le thème de la biodiversité et la condition animale.

- Ruben OTORMIN, psychologue cinéphile et membre actif de Planète honnête, clôturera ce cycle de conférences par une intervention sur l’image des animaux au cinéma, avec extraits de films.


Venez voir, écouter, penser, débattre de notre relation vitale au monde animal et à la biodiversité.

Infos pratiques :
Le festival ouvrira ses portes le Jeudi 5 septembre à 19h,
les vendredi 6 et samedi 7 septembre de 10h30  à 23 h
et le dimanche 8 septembre de 10 h30 à 22h00.
Parking. Restauration bio sur place. Adhésion à l’Association : 10€ .
www.planetehonnete.org

mercredi 6 juillet 2011

AU FIL DU FESTIVAL, LA FEMME





La troisième édition, estivale, du Festival Planète Honnête est terminée, et avec elle, voici venu le temps des bilans pour festivaliers et organisateurs. Avec le fil rouge d'une thématique, qui pour la troisième fois, nous touche, nous l’équipe du festival, et vous touche, vous tous. Fil rouge du festival, la femme et le féminin, l'écologie et l'éco-féminin. Femmes qui se battent pour ne pas être battues, aidées par des insoumises (" Les Super Mémés ", les " Pink Saris ") dans un contexte culturel qui trouve normale la soumission via la violence, la domination masculine, voire l'esclavage. Le combat, ainsi, n'est pas contre l'homme, comme certains mouvements paraissent l'affirmer, sinon contre une mentalité machiste. Le combat des Vandana Shiva, Véronique Jannot ou Fatma Bouvet se situe dans la réaffirmation de la puissance féminine pour l'égalité des droits avec l'homme. Main dans la main pour la terre, et pas poing contre poing. Sinon notre Terre continuerait à subir les conséquences de la désunion de ses enfants.

Au fil du festival, le plaisir de la rencontre et aussi de la conscience que nous apportent ces documentaires. Paroles d'adhésion pour ces femmes, suissesse en Himalaya, française au Tibet, italiennes dans leur propre histoire qui, en définitive, est l'histoire de l'humain, et pas seulement celle des cultures particulières. Paroles de femmes comme Sylvie Simon, qui nous invite à dépasser nos peurs pour devenir "humains et engagés" ; elle nous rappelle aussi, avec la théorie de la masse critique, que le changement de conscience n’est pas le fait du nombre mais d’une minorité agissante dans un
univers fait de résonance.

Ainsi va le festival, vivier de rencontres transversales, propices à la transmission de connaissance.


Les documentaires sélectionnés cette année nous invitent à un voyage à l'étranger… pour dépasser la peur de l'étrange. Le vaudou, le chamanisme, les lieux alternatifs sont des propositions de vie à prendre en compte. Les intégrer dans notre vision du monde nécessite le courage de les voir, ce que les réalisateurs et réalisatrices nous invitent à faire. Au-delà des préjugés, dogmatismes et principes. Puisqu'au-delà il y a aussi des hommes et des femmes, des visions du monde qui nous regardent. Comme ces femmes indiennes, tibétaines ou philippines qui demandent à ”rentrer dans la caméra", ce "paradis occidental". Festival des hommes, aussi, comme la proportion importante de public masculin qui a participé aux débats, exprimant leurs ressentis avec fermeté et cœur, disant comment ils avaient été touchés par ces films représentant : les prostituées, les corps battus des femmes, et les âmes blessées des filles – forcées depuis toujours à servir "au nom de la tradition". Hommes dans le public qui expriment leur adhésion et femmes derrière la caméra qui se battent pour une meilleure place de la femme.

Temps des femmes qui cherchent un foyer et une place dans le monde. Des "Desesperate Housewifes" comme le disait avec humour une festivalière américaine en sortant de la projection du film " Vous êtes servi ". Des "women in chains" comme le déplorait cette autre femme anglaise, face à la solitude dévastatrice de ces petites filles mariées de force. Femmes brésiliennes sans hommes, qui continuent à dire leur joie de vivre, malgré l'aridité de leur vie. Femmes d'Italie dont " La vita trema ", (la vie tremble), sous le poids de décennies de censure et de sexisme politico-social. Femmes du monde entier qui mettent en oeuvre l'écoféminisme pour prendre une place plus active dans le monde : pour elles-mêmes et pour eux aussi.

Avec leurs outils, et pas avec des armes, comme le croient les hommes de pouvoir. Avec la musique comme outil, comme les " Calamity Janes " qui nous ont régalé-es, à la tombée de la nuit. Ou " Les Poulettes " _ mot péjoratif vis à vis d'une femme _ qui devient alors festif dans la bouche de ces chanteuses qui nous ont accompagné-es le dernier soir. Femmes d'ici et d’ailleurs. Femmes qui ne sont pas enchainées, mais au contraire, qui ont construit une chaîne solide, comme c'est le cas de toutes les femmes qui ont pris part à l'organisation du festival. Le fil rouge devient aussi celui de ces Femmes-organisatrices qui ont montré la voie du travail accompli ensemble et pour les autres, avec joie, cohérence et détermination, dans la conscience de l'enjeu de ce qui se transmet, tout au long du festival Planète Honnête.

Notre but, au fil du festival, est abouti. L'homme et la femme ensemble pour la Terre et pour un monde meilleur. D'une manière différente, certes. Mais ensemble et en conscience, c'est cela qui compte pour nous tous et toutes.